LES GROS PATINENT BIEN, CABARET DE CARTON

Un imposant acteur shakespearien raconte l'épique épopée à travers l’Europe et les siècles d’un homme victime de la malédiction d’une sirène pêchée par mégarde.

Quittant les plaines du Grand Nord dans un road-trip effréné, il s’évade en patins, à trottinette, en avion cartonné ou à dos de mulet, découvre l’Écosse, traverse l'océan, des îles Féroé jusqu'en Espagne, croisant un pilote nazi, une señorita lascive... et assassinant quelques joueurs de cornemuse au passage, mais cherchant l’amour, toujours. Assis au milieu de la scène, c'est pourtant à un voyage immobile que nous convie dans un sabir grandiloquent et en élégant costume trois pièces nœud papillon, le replet conteur. Car c'est le monde qui défile derrière notre héros statique à la grâce d'un frêle acolyte en maillot et bonnet de bain. Régisseur-factotum s’agitant autour de lui et se démenant en tout sens au milieu d'un capharnaüm de centaines de morceaux de carton de toutes tailles, où sont inscrits les noms des pays et des animaux rencontrées ou découpées en forme d'accessoires qu'il assemble plus ou moins adroitement, les transformant en costumes ou décors.

Hommage au burlesque du cinéma muet, ce cabaret de carto(o)n est incroyablement inventif. Une odyssée déjantée et désopilante.